En 5 ans Michaël Fernandez a su préserver l’esprit de ce temple de la décoration et lui donner un petit plus qui nous a séduit.Visite.
“J’ai deux amours”, comme le dit la chanson de Joséphine Baker, est presque une institution à Saint-Etienne. Créée au début des années 2000 par Alain Balerino ce magasin de décoration implantée au 12 de la rue Sainte-Catherine fait référence.
Reprise depuis plus de 5 ans par Michaël Fernandez l’enseigne a gardé les mêmes valeurs : offrir à la vente des objets rares réalisés en série limitée, du petit mobilier précieux, des luminaires inédits, des marques dont le magasin à l’exclusivité sur Saint-Etienne. Toutefois le propriétaire actuel en investissant les lieux a apporté un nouveau regard, de séduisantes idées et si les murs ont changé de couleur, si l’espace s’est aéré, les gammes présentées sont toujours de grande qualité et elles ont évoluées.
« Démocratiser l’accès à la décoration d’intérieur »
« Nous avons une sélection coup de cœur, explique Michaël Fernandez, avec de petits objets à offrir. Nous avons souhaité démocratiser l’accès à la décoration d’intérieur ».
Pour cela le professionnel, outre les salons en France, n’hésite pas à dénicher de belles pièces en Allemagne, en Italie, en Espagne et même au Danemark. « Nous avons une vingtaine de fournisseurs et, c’est récent, nous avons développé notre propre marque ». Une aventure dont Michaël Fernandez peut être fier.
« C’est un peu le hasard qui nous a conduit à réaliser du mobilier, des accessoires en bois. Régis Farissier, la mémoire de l’enseigne et qui désormais travaille avec moi, a eu l’opportunité de se procurer un stock de noyer. On a créé ensemble une console, puis des petites tables en alliant bois et métal et aussi des planches à découper originales. Ce sont des créations 100% stéphanoises », précise Michaël Fernandez qui est un vrai touche à tout : « J’ai une âme de bricoleur et de créateur » s’amuse t’il à confier.
Car l’homme a travaillé dans plusieurs domaines avant de se consacrer à la décoration qui a toujours été pour lui une passion. De la gestion locative en immobilier, à la cuisine en passant par la fabrication de chocolat, Michaël Fernandez s’est nourri de différentes influences. Il sait aujourd’hui reconnaître l’objet, la tendance qui saura satisfaire sa clientèle : « notre mission est de proposer le meilleur de la décoration design, pour un intérieur original et atypique ».
Des évènements festifs
De l’univers décalé des luminaires animaliers de Marcantonio Raimondi Malerba, à l’ iconique chaise Bold du collectif Big Game qui est présenté au MoMA (le musée d’art moderne de New york), en passant par l’authentique lampe collector TGV de Ionna Vautrin, il y a de quoi satisfaire les plus exigeants. Une visite à j’ai deux amours permet aussi de découvrir de nouveaux talents comme ces créateurs de tissus originaux de la ligne 29, qui mixent les influences (peinture classique et motifs de tatouages), ou cette société The Line spécialisée dans les silhouettes de villes.
« Tous les mois nous avons des arrivages, explique le propriétaire, il y a toujours quelque chose de nouveau ici ». Les 150 m2 de surface de vente réservent tant et tant de belles découvertes qu’il ne faut pas hésiter à pousser la porte. Pour faciliter cet accès Michaël Fernandez propose régulièrement des évènements en lien avec d’autres commerçants. Le quartier s’anime alors, le jardin de la maison des avocats se pare de couleurs, c’est la fête. « Nous avons entre autres proposé une exposition de voitures anciennes, organisé un « before » à la Distinguisheg Gentleman’s Ride (un rassemblement de motos très chic à but caritatif) avec une présentation élégante de motos… ».
On l’aura compris J’ai 2 amours c’est bien plus qu’un magasin, c’est un lieu de découvertes, de partage, de conseils et désormais une marque.
Bravo