Le musée Crozatier, trait d’union architectural avec le futur

Créé au XIXe siècle, le musée du Puy-en-Velay qui a rouvert en 2018 a fait une entrée remarquée dans le XXIe siècle.

Fondé en 1820 par une poignée d’érudits, le musée du Puy-en-Velay devient en 1868 le Musée Crozatier suite à la construction d’un nouveau bâtiment dans le style néoclassique par l’architecte Antoine Martin, suite à un leg de Charles Crozatier, bronzier d’art et fondeur reconnu puisque c’est à lui qu’est revenu de fondre la statue de Napoléon Ier qui ornait à l’origine la colonne Vendôme à Paris.

Musée encyclopédique typique du XIXe siècle, ce lieu de culture central au Puy-en-Velay a connu une très importante rénovation. Débutée en 2013, cette transformation du Musée Crozatier le fait résolument entrer dans le XXIe siècle et constitue une sorte de trait d’union à la fois architectural et muséographique, montrant par là à la fois la continuité du fil de l’histoire et la nécessaire adaptation à son époque de la présentation des collections. Le musée rouvre en 2018.

Avec une collection de 170 000 objets (dont 100 000 pour le seul fond de dentelle), 2300 m2 d’exposition (pour plus de 4300 m2 de surface totale) et 4 niveaux où peuvent déambuler les visiteurs, le Musée Crozatier c’est désormais 4 musées en un.

En effet, un nouveau regard sur les collections a redessiné les thématiques tout en conservant le parti pris encyclopédique.

 

La Galerie historique présente les grands jalons de l’histoire régionale avec des points de comparaison pour l’Antiquité et la Renaissance ; la Galerie du Velay rassemble les principaux artisanats de la Haute-Loire avec deux salles réservées à la dentelle et une au fait religieux ; la Galerie des beaux-arts expose peintures, sculptures, arts graphiques du XVe siècle à l’aube du XXe siècle ; la Galerie des sciences s’intéresse à la paléontologie départementale, au volcanisme, à la minéralogie, à la zoologie et aux sciences mécaniques. A cela s’ajoute bien entendu un espace d’exposition temporaire.

Les travaux engagés constituent une véritable renaissance pour le musée Crozatier. L’écrin du palais initial a été restauré et une extension contemporaine de béton et de verre imaginée par le cabinet d’architectes Beaudouin-Husson (Nancy) est venue remplacer un bâtiment ancien. Le traitement de la lumière a fait l’objet d’une attention particulière. La double peau de verre, orientée Sud, agit comme un filtre thermique et solaire. Cette orientation contribue à créer dans ces espaces une ambiance intérieure confortable s’imprégnant du paysage et d’une lumière douce tout en préservant l’intimité du musée. 

Les parties translucides de la paroi sont composées d’éléments en verre texturé. L’aspect contemporain du bâtiment nouveau est renforcé à la tombée de la nuit avec l’éclairage de la double peau de verre et projette un peu plus loin dans l’avenir cet édifice à découvrir absolument.

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