Ce crayon c’est celui de Marie Cartailler, architecte, qui a choisi une démarche éco-responsable.
« J’aime raconter des histoires » Marie Cartailler conte ces histoires en esquisses du bout de son crayon.
Le dessin est primordial pour cette architecte : « c‘est là que commence le travail, c’est une valeur qui m’est chère ». On comprend pourquoi elle a choisi pour son entreprise le nom très poétique :
« le son du crayon ». Le son c’est l’écoute, celle de ses clients. S’en suit le dialogue, la réflexion et enfin la création. Il est important de respecter chaque étape pour cette jeune femme passionnée qui après avoir suivi l’école des arts appliqués à Lyon, a poursuivi son cursus à l’école nationale supérieure d’architecture de Clermont Ferrand.
Le choix de l’architecture environnementale
« J’ai fait mon stage de fin d’études puis travaillé pendant 12 ans auprès d’Yves Perret et Marie-Renée Desages, des architectes qui ont participé au chantier de l’église Le Corbusier et qui s’engagent, par ailleurs, pour une architecture environnementale ». Des années au cours desquelles Marie Cartailler mène des projets intéressants, respectueux de l’environnement, dans un climat de confiance et de passion.
Et puis il y a 4 ans elle décide de se lancer à son compte mais pas tout à fait en solo. « Il me semblait important de faire cohabiter mon métier avec d’autres et de répondre à des appels d’offres communs ». Le Mixeur, pépinières d’entreprises, à Saint-Etienne est apparu idéal à l’architecte pour s’installer.
Mener une réflexion commune
La professionnelle souhaitant s’inscrire dans une démarche éco-responsable a suivi en complément une formation longue «développement durable et qualité environnementale».
«Il est important d’amener les gens sur ce chemin, j’aborde chaque fois les questions de développement durable tant au niveau des problèmes thermiques, que la gestion des eaux de pluie…», mais en aucun cas l’architecte impose son point de vue, elle étudie toutes les solutions. «Nous pouvons agir sur tous les postes mais la réflexion se doit d’être commune».
On l’aura compris Marie Cartailler privilégie le dialogue, l’échange, elle conseille avant tout. Pour nos lecteurs elle a bien voulu apporter quelques éclairages sur les questions d’isolation.
La chronique
Des matériaux biosourcés pour isoler
L’isolation ne se fait pas au hasard, c’est un point essentiel pour le confort thermique de sa maison. Il faut d’abord une étude précise des parois à isoler qui tient compte de leur résistance thermique et ne pas oublier les questions d’hydrométrie. Il est impératif de s’assurer que la vapeur d’eau qui va traverser les différentes couches de matériaux ne stagnera pas à l’intérieur des parois. Le positionnement du « par-vapeur » est déterminant. Cette feuille ou membrane limite ou régule le cheminement et la stagnation de vapeur d’eau dans les parois.
Sa position est stratégique selon la composition et la nature des matériaux mis en œuvre.
Vient ensuite le choix de l’isolant et de sa position (isolation par l’extérieur ou l’intérieur). Marie Catailler qui prône les circuits courts, essaie de trouver du local. Elle privilégie des matériaux biosourcés le plus naturel possible. « On peut choisir de la laine de bois, de la laine de mouton, du liège ou de la paille. Ce dernier est un matériau dont il ne faut pas avoir peur, ses qualités sont surprenantes tant pour des questions d’hygrométrie que de thermique en hiver et de confort en été ».